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peinture à tempera
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    Les icônes


    Le mot icône vient du grec "iekôn, eikona" qui signifie "petite image",
    d'où aussi l'utilisation du terme de nos jours pour l'informatique!

    Dans la tradition Orthodoxe une icône désigne une image représentant une figure religieuse qui possède une signification essentielle.
    C'est une image sainte qui montre la transfiguration du divin dans une représentation humaine.
    En effet, dans la confession orthodoxe du christianisme, les images sont sacrées et l'esprit du personnage représenté se trouve dans la peinture.
    C'est aussi pour cela que de nombreux fidèles embrassent les icônes.


    Elle est généralement peinte
    (on dit plutôt "écrite" dans le langage traditionnel)
    sur un panneau de bois, avec la technique "a tempera".

    *La formulation: "écriture" d'icônes, généralement adoptée, vient, entre autres, de la traduction en français du terme grec "graphein". Un développement interessant sur ce sujet, sous la responsabilité de l'auteur, se trouve sous ce lien:
    >>Ecrire ou ou peindre une icône??


    De style byzantin, grec ou russe, elle représente des personnages et des scènes bibliques.
    De dimensions souvent petites, elle peut cependant atteindre plusieurs mètres.
    Elle peut aussi être à "fresco secco" (sur un mur).

    On parle d'iconographie pour cette discipline vouée à l'écriture d'icône.
    (en dehors de ce contexte le terme "iconographie" est plus large et signifie l'étude des images).
    Ici, c'est donc un art sacré
    et dans la tradition, l'iconographe doit se préparer à "écrire son icône" dans le jeûne et la prière, car elle exprime une pensée théologique et exégétique.

    L'important reste bien sûr de se "relier",
    (et la tradition propose les moyens précédents),
    car l'icône "n'est pas faite de la main de l'homme",
    celle-ci n'est qu'un outil (en lien avec le divin) pour transcrire.

    L'iconographie traditionnelle orientale utilise une pratique très stricte pour la réalisation et la lecture d'une icône. Elle est garantie par la conservation de canons esthétiques et de codifications (proportions, couleurs, gestes, inscriptions...).
    Ainsi Le Christ et la Vierge sont représentés suivant les canons de l'Église qui n'ont pas changés depuis des siècles.
    La technique picturale quant à elle, ne diffère pas des peintures "a tempera" occidentales.

    La tradition voudrait que le bois de tilleul soit le meilleur pour recevoir l'écriture d'une icône car ses fibres sont tendres et bien homogènes.
    Dans la pratique, les icônes étaient peintes sur le bois que l'iconographe trouvait dans sa région. Et même, actuellement, de nombreux peintres d'icônes contemporains utilisent le contreplaqué et le médium.


    Historique en bref:

    Selon la légende Saint Luc serait le premier peintre de la Sainte Vierge Marie.
    Ce n'est qu'à partir du IV ème siècle et de l'avènement de Constantin que
    les icônes ne seront plus de simples peintures mais le lien entre l'humain et le divin, et prendront toute leurs dimensions spirituelles.

    Les iconographes ne signent pas leurs icônes.
     Il faudra attendre le XIV ème siécle pour que le nom de certains iconographes soit connu.  Le plus célèbre est AndreÏ Rublev, élève du tout aussi célèbre crétois, Théophane le Grec.